Alors voilà: je suis une personne en bonne santé. Extrême bonne santé même. Quand ma fille L. est entrée à la crèche et revenue complètement malade, je suis la seule à ne pas avoir été contaminée malgré ses bisous baveux et mes gros câlins pour prendre soin d’elle. Quand à Noël dernier, toute ma belle-famille et mon mari ont attrapé une gastro sévère, je suis, là encore, la seule à y avoir échappé. Bref, vous l’aurez compris: la maladie, moi, j’connais pas !
Mais voici que la semaine dernière, j’ai eu une proposition pour changer la crèche de ma fille. Il faut que je vous dise que sa crèche se situe à trois minutes à pieds de chez moi, ce qui est très confortable, mais que la qualité de cette crèche ne me satisfait pas vraiment: Elle a ouvert il y a 4 ans et cherche encore son souffle, l’organisation est souvent brouillonne, le peu de projets qui sont entamés ne sont pas menés à termes, et dans le jardin, qui n’est toujours pas fini, trainent de grosses pierres et un toboggan tout cabossé qui doivent bientôt être retirés mais qui, pour d’obscures raisons, sont toujours là, et franchement, je crains que tôt ou tard n’arrive un accident…Bref…même si, jusqu’à présent ma fille avait l’air de l’apprécier bien plus que moi, je l’avais malgré tout inscrite sur la liste d’attente d’autres crèches ( ici en Suède tout marche par liste d’attente ) au cas où l‘actuelle se dégraderait au lieu de s’améliorer. Or, elle n’avance ni dans un sens, ni dans l’autre ; c’est le statuquo depuis des mois et des mois et j’avoue que ca me gonfle…pas mal.
Récemment, L. a commencé à me dire qu’elle s’ennuyait et ne voulait plus y aller. Elle a beau avoir plein de copains(ines), ne faire que des colliers de perles et des dessins toutes la journée ne lui suffit surement plus…Elle manque de stimulation tout simplement, et je la comprends.
C’est précisément à ce moment que j’ai reçu une offre pour changer de crèche. Un crèche mieux organisée, avec des projets concrets et un personnel engagé. Elle est plus loin, à 15 min à pieds de chez moi, mais on peut y aller en bus. J’ai pesé le pour et le contre et ai décidé d’y inscrite ma fille. Une fois ma décision prise, cette nuit là, il m’a été quasiment impossible de fermer l’oeil: et si j’avais réagi trop vite ? Et si je n’avais pas creusé assez les raisons de son ennui ? Et si elle ne se plaisait pas plus dans cette nouvelle crèche ? Et si les autres enfants n’étaient pas gentils ? Je me suis sentie horrible de la couper de ses copines ! Imagine qu’elles ne s’en refassent pas ? Peut-être que son actuelle crèche n’était pas si mal et que c’était moi qui étais trop exigeante ? Peut-être qu’elle s’ennuyait en ce moment mais qu’il s’agissait juste d’un passage à vide ?… J’ai psychoté toute la nuit et culpabilisé en me demandant si j’avais vraiment pris la meilleure décision pour elle ?
Le lendemain, je tombais malade. Si malade que j’ai du annuler tous mes cours. Il faut vous dire qu’en 9 ans d’enseignement de la Zumba je n’ai JAMAIS annulé un cours pour AUCUNE RAISON que ce soit, mais là, j’avais la gorge gonflée, un mal de crâne épouvantable, le nez qui coulait et je me sentais épuisée ( je venais de faire nuit blanche ok, mais quand-même…! ) Qu’est-ce qui m’arrivait ? Pourquoi me retrouvais-je dans cet état ? Je suis restée clouée au lit pendant trois jours !! Enorme pour moi.
Quand j’ai commencé à aller mieux, j’ai pris conscience que c’était le stress que je m’étais infligé, le doute et la peur de me tromper qui m’avait rendue vulnérable. Je quittais ma zone de confort pour une zone inconnue qui semblait mieux sur le papier mais, la vérité, c’est que je n’en savais rien. Par contre, je savais que la situation actuelle n’était pas top et que ma fille s’ennuyait vraiment. Aurais-je du pour autant ne rien faire et la laisser s’ennuyer alors que l’opportunité d’un éventuel mieux se présentait à elle ? Non. Evidemment que non !
C’est jamais facile de quitter sa zone de confort, même quand elle pique ! Changer est toujours difficile et personne ne peut jamais garantir si c’est pour le pire ou le meilleur, mais ne doit-on jamais rien tenter pour autant ?
Alors j’ai repris des forces, réarmé mon sourire et ma bonne humeur et suis partie travailler, fière d’avoir agi au lieu d’espérer que tout se règle comme par magie.
L’avenir me dira si j’ai bien fait ou non. Et si c’est non, j’en tirerais les leçons et trouverais une autre solution, tout simplement :)!
Courage les amis!!
PK.
Photo by Victoria Borodinova from Pexels
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La connexion entre l’esprit et le corps est bien réelle et est régulièrement oubliée. J’ai un livre que j’aime beaucoup qui s’appelle ’Your Body Speaks your Mind’ qui offre des liens possibles entre certains maux physiques et comment on se sent dans nos têtes mais si on fait un état des lieux honnête de notre vie, on pourra souvent trouver la connexion entre ce qui nous arrive physiquement et au niveau émotionnel.
Je suis contente que tu t’en sois rendue compte et j’espère que ta fille va bien s’amuser dans sa nouvelle crèche !
Oui! Esprit et physique sont complètement liés et on s’en rend d’autant plus compte quand d’un coup on se sent moins bien!! Qui est l’auteur de ce livre? J’aimerais bien le lire :)!! Quant à ma fille, elle a commencé dans sa nouvelle crèche cette semaine et s’éclate comme une petite folle! Je prépare d’ailleurs une article ”suite” sur le sujet :)! A bientôt!!!!