Se suffire à soi-même: Voilà un concept avec lequel je me suis longtemps battue. Sortie du combat ébouriffée mais sur mes deux pieds, j’ai enfin compris le sens de ces mots…je crois ;).
J’ai longtemps été persuadée qu’il me fallait une autre moitié pour être complète. Je n’arrivais pas à prendre ma vie en mains, je n’avais aucune confiance en moi et j’avais besoin qu’on me montre le chemin, qu’on s’occupe de moi, qu’on m’aime. J’étais incapable de prendre une décision, je ne savais pas ce que je voulais et je ne me sentais à la hauteur pour rien. Constamment assise sur le siège passager de ma propre vie, je me laissais porter par ses aléas sans jamais rien choisir vraiment. J’attendais beaucoup de l’autre et espérais bientôt rencontrer le prince charmant sur qui j’allais pouvoir entièrement me reposer et qui serait responsable de mon bonheur. J’allais découvrir, douloureusement mais heureusement, que mettre son bonheur entre les mains d’un(e) autre est une hérésie: nous sommes les seuls à avoir le pouvoir sur la trajectoire de nos vies et ça, c’est très encourageant!!
Pourquoi? Parce que ça signifie qu’on n’a pas besoin d’attendre un(e) sauveur(se) suprême si quelconque soit-il(elle)! On n’a « qu’à » se donner rendez-vous à soi-même et s’engager sur le chemin du bien-être.
J’ai mis « qu’à » entre guillemets parce que je sais que ç’est plus facile à dire qu’à faire. Quand on se sent mal, ça n’est jamais pour rien. Nos émotions ne mentent pas ni ne trichent. Elles sont bien réelles même si elles sont provoquées par une vision toujours subjective (la nôtre) de la réalité; elles en disent plus sur notre état moral que 100.000 mots. Parfois, souvent, même avec la meilleure volonté du monde d’essayer d’aller mieux, on est rattrapé par notre passé et les mauvaises pensées qui lui sont liées et qu’on a trop souvent pris l’habitude de ressasser. Dans ces moments là, nos émotions ressurgissent: on a envie de pleurer, on se sent en colère, énervé, abusé, amère… Pas si facile de comprendre qu’il ne s’agit que d’une mauvaise habitude, équivalente à celle de fumer et que décider d’accepter toutes nos expériences et de pardonner à celles et ceux qui nous ont blessé(e)s nous libérerait et changerait toute notre vie.
Sortir de la victimisation
En ce qui me concerne, il m’est arrivé pendant ce processus d’en vouloir à la terre entière et surtout à mes parents. Si je n’arrivais pas à prendre ma vie en mains, c’était de leur faute! : S’ils m’avaient montré un peu plus d’affection et d’encouragements, j’aurais pu avoir confiance en moi et vivre une vie de rêve! A quoi me servait-il de vouloir aller mieux? Ce que je n’avais pas reçu, je ne l’aurai de toutes façons jamais et mes blessures seront toujours ouvertes! Le manque sera toujours présent! Et je me sentirai toujours mal! Et tout ça, c’était injuste parce que je n’avais pas mérité ça!…Et je m’empressais de reprendre ma place de victime aux mains désespérément liées.
J’ai mis du temps à comprendre que cette position, quoiqu’inconfortable, me rassurait. Pourquoi? Parce que je la connaissais bien depuis le temps que je la pratiquais! Je n’étais pas heureuse, certes, mais j’étais en sécurité. Je savais où je mettais les pieds, même si c’était dans la m…
Accepter son histoire personnelle
Ce qui c’était passé appartenait au passé et je ne pouvais pas le changer. Je devais l’accepter, un point c’est tout. Le ruminer ne servait qu’à me faire perdre du temps dans mon présent. Un jour de plus où je me sentirais mal. Un jour de moins dans ma vie. Ce qui m’avait fait du mal par le passé n’existait que dans ma tête. Aujourd’hui, c’était moi et moi seule qui m’empoisonnais l’existence en me raccrochant à mes malheurs révolus pour justifier mon inertie. Quand je l’ai enfin compris, j’ai pu les voir comme des expériences par lesquelles je devais passer ne serait-ce que pour avoir matière à rédiger cet article que je partage aujourd’hui.
C’est qui le boss?
Nos circonstances ne sont pas toujours les meilleures, mais nous sommes toujours responsables de nos réactions face à elles. Nous sommes celles et ceux qui décident de se comporter en victime, en criminel, drogué, déprimé, frustré, de se laisser-faire, de violenter, de craindre, d’exploser, de se relever, de laisser partir, d’être heureux…Personne ne force nos réactions. Elles nous sont propres et complètement individuelles sinon, on réagirait tous pareils à des événements similaires, non?Nous décidons de nous laisser croire que notre situation prend les commandes et qu’on ne peut rien y faire, alors que c’est toujours nous qui tenons le volant, quand bien même on roulerait les yeux fermés ou en marche-arrière. Nous sommes TOUJOURS aux commandes et ca n’est rien d’autre que notre choix de ne pas choisir de construire la vie dont on rêve.
La foi du charbonnier
Deux choses m’ont aidée à accepter mes circonstances. La première, c’est l’assurance que tout avait une raison d’être: comme nous tous, je suis venue sur Terre, équipée de tout ce dont j’avais besoin pour vivre la vie dont j’avais envie et rien ne me manque. Tout ce qui m’est arrivé a un sens et quand bien même je ne le comprendrais pas aujourd’hui, je sais que je le comprendrai le moment venu.
La seconde a été de me concentrer sur tout ce que j’avais au lieu de tout ce qui me manquait. Cette attitude a eu un effet radical sur mon existence. Lorsque j’étais focalisée sur mes carences, ma vie allait de mal en pis, m’échappant désespérément et je la regardais défiler avec ce sentiment d’impuissance et d’insatisfaction, sans savoir quoi faire, frustrée et malheureuse: Pourquoi moi? Pourquoi j’ai pas si? Pourquoi j’ai pas ca? Pourquoi tous les autres sont-ils plus heureux que moi? Pourquoi je ne suis pas normale?
Lorsque j’ai acceptée que j’avais choisi cette vie et réalisé que je ne manquais de rien, le bonheur, la joie et la liberté dont j’avais toujours rêvé sont apparus comme par magie. C’est alors que j’ai compris que c’était moi seule qui me retenais prisonnière et bloquais cette liberté. Moi seule qui avais les clés pour tourner le verrou et sortir de ma cage. Et vous savez quoi? Vous aussi vous détenez les clés de votre destin, mais qu’est-ce qui vous retient pour l’accomplir? Qu’est ce que vous ruminez le plus? Quels sont, selon vous, les raisons de vos échecs? Faites-vous confiance, vous avez la solution à tous vos problèmes!
Dans l’attente de vous lire, je vous envoie plein de soleil dans vos vies. J’espère que vous l’autoriserez à y entrer.
Avec toute mon affection <3
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