Je me suis longtemps nourrie de plats tout préparés, faciles à réchauffer et au goût passable pour mes papilles. Les raisons? Je ne savais pas du tout cuisiner et surtout, j’avais horreur de ça! Je sautais systématiquement le petit-déjeuner et prenais un café ou deux en arrivant au boulot, je mangeais dehors dès que j’en avais l’occasion, achetais souvent à emporter et quand j’étais à la maison et que je devais me préparer un repas, il se résumait souvent à un plateau de fromages, du lait concentré sucré et du chocolat au lait noisettes entières. Aussi surprenant que ça puisse paraitre, non, je n’étais pas en surpoids. Je m’alimentais mal, certes, mais pas en si grande quantité que ça et j’étais active.
J’étais malgré tout consciente que mon hygiène de vie n’était pas optimale mais je ne trouvais pas la motivation de faire autrement et si, dans un élan d’envie de prendre mon alimentation en mains, j’essayais de cuisiner après avoir lu dans un magazine une recette qui paraissait délicieuse, le résultat ressemblait plus à un Picasso version « à table! » qu’à du Joël Robuchon et mon entrain retombait comme un soufflé. Bref, tout ça pour dire que la cuisine et moi, on n’était pas copines, mais alors pas du tout!
Interdictions quand tu nous tiens!
Pendant ma première grossesse, avec toutes les interdictions qui nous sont faites, j’ai été contrainte et forcée de bannir charcuterie et poisson cru (adieu tapas et sushis Ooooiiiinnnn!!!!!) quant au fromage, il devait être pasteurisé (mais à quoi bon consommer du fromage si il n’est pas au lait cru, je vous le demande?). Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir manger? J’errais comme un zombie affamé dans les rayons du supermarché sans trop savoir par où commencer. Heureusement le bon sens m’a soufflé d’essayer les fruits et les légumes, ce que j’ai fait. Et puis, puisque j’en étais là, j’ai décidé de troquer les sucreries que j’avais l’habitude d’avaler lors de fringales contre des oléagineux (noix, amandes, noisettes…) en tout genre. Comme j’avais aussi une carence en fer et que je n’avais le droit de manger de la viande rouge que si elle était bien cuite (y’a comme un contresens là non?), j’ai découvert les légumineuses comme les lentilles, les pois chiches ou encore les haricots noirs. Ce qui était bien avec elles, c’est qu’il me suffisait d’ouvrir la boite et voilà! J’avais trouvé un moyen de m’alimenter correctement sans toutefois avoir besoin de cuisiner…j’avoue que j’étais assez fière de ma parade :).
A tâtons…
En fin d’allaitement, j’ai commencé à m’interroger sur ce que j’allais bien pouvoir donner à manger à ma fille? J’avais vraiment envie qu’elle savoure de bons petits plats mais à l’idée de devoir cuisiner quotidiennement, je me sentais complètement démunie. Bien que pleine de bonne volonté, j’étais aussi parfaitement désorganisée. Je n’arrivais pas à jongler entre le travail, les courses et les repas pour que tout soit prêt à temps et j’avais l’impression de passer mon temps libre soit à penser à ce que j’allais cuisiner soit à être derrière les fourneaux, le tout pour un résultat médiocre.
Je ne me laissais pas abattre pour autant car j’avais compris les enjeux d’une bonne alimentation et souhaitais plus que tout que ma fille les comprennent elle aussi, le plus tôt possible. Je me suis donc entêtée et peu à peu, il m’a été de plus en plus facile de trouver des idées, de savoir quoi associer avec quoi. Timidement j’ai commencé à assaisonner mes viandes parfois avec juste un peu de citron, une noix de beurre, un peu de sel et de poivre. J’ai commencé à ajouter oignons, ail et échalotes, herbes aromatiques et épices…Dès que j’étais invitée quelques part et que je mangeais quelque chose de bon je demandais la recette et la notais dans un cahier que m’avait offert ma soeur des années auparavant et que je n’avais toujours pas étrenné et je m’empressais de la refaire. Petit à petit, ce livre s’est étoffé et j’ai commencé à y noter mes propres idées. Maintenant je peux assaisonner viandes et poissons les yeux fermés sans suivre une recette à la lettre. Mes empanadas maisons et mes boulettes de saumon sont un véritable hit et, même si je ne réussis pas toujours tout du premier coup, cuisiner est enfin devenu un plaisir.
Mes 9 conseils pour gagner en efficacité:
- Planifiez vos repas. Cherchez des recettes faciles à faire (Internet est une mine!) et prévoyez ce que vous ferez à déjeuner et/ou à diner pour les 7 jours à venir. Préparez un menu, exactement comme à la cantine et faites vos courses en fonction, comme ça, vous n’aurez plus à y penser de la semaine.
- Lorsque vous cuisinez, doublez voire triplez les proportions afin de pouvoir congeler et d’avoir quelque chose de prêt en cas de crise. (NB! Ce conseil vaut pour les recettes déjà testées et approuvées! Vous n’avez pas envie de vous retrouver avec 48 portions d’un truc immangeable!!!)
- Quitte à pleurer, ne pleurez qu’une fois par semaine! Coupez l’intégralité des oignons et échalotes dont vous aurez besoin pour les jours à venir. Fermés dans une boite hermétique ils se conservent une semaine dans le frigo sans problème.
- Ayez toujours en réserve des lentilles, haricots et pois chiches en boite.
- Pensez aux légumes surgelés: brocolis, choux fleur, petits pois, maïs, haricots verts etc…à avoir dans le congèl´! Ils peuvent vous sauver si vous n’avez pas le temps ou pas envie d’acheter tout frais mais souhaitez consommer des légumes malgré tout.
- Achetez ou fabriquez vous un cahier de recettes que vous pourrez annoter à loisir.
- Ne vous lancez surtout pas dans des recettes trop avancées! Consultez plutôt des recettes ultra simples et savoureuses comme les quiches ou le poulet rôti. Ça vous donnera confiance en vous pour aller plus loin par la suite.
- Notez votre résultat dans votre cahier de recettes: si votre viande est trop sèche par exemple ou vos légumes trop cuits, comme ça n’aurez qu’à le consulter pour connaitre les erreurs à ne pas commettre la prochaine fois.
- Quand vous êtes satisfait(e) d’un plat, refaites-le assez rapidement au moins 3 autres fois pour apprendre à le réaliser les yeux fermés. La dernière fois essayer de vous rappeler seul(e) des différents ingrédients et mesures. Préparez-les tous et vérifiez si vous avez bons. Ainsi, vous retiendrez mieux et comprendrez mieux ce qui marche et pourquoi.
Voilà, vous savez maintenant comment je m’y suis prise pour ne plus stresser autour des repas et proposer des menus équilibrés pour toute la famille. Et si j’ai pu le faire, faites-moi confiance, vous aussi le pouvez!!
Bonne chance et surtout tenez-moi au courant!!!!
Ah!! J’oubliais!! Vous aussi vous avez des trucs pour vous faciliter la vie? Partagez-les dans les commentaires! En cuisine, on n’est jamais trop préparé :)!
A bientôt!
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C’est une bonne idée de s’entraîner à faire une recette qui a plu jusqu’à la connaître par cœur 🙂
Merci Pauline :)!
Bonnes idées et avec No1, on a aussi tendance à faire des économies. Préparer simplifie la vie et je fais du bouillon (comme ceux en en cubes mais naturels) et je les congèle dans des bacs à glaçons. J’en fais de même avec la menthe du jardin comme ça, même l’hiver, je peux avoir de la menthe organique 😀.
Très bonne idée Gigi!! Merci 🙂